Histoire du KIWI.

UNE PLANTE VENUE DE CHINE VIA LA NOUVELLE ZÉLANDE
Des poèmes chinois datant du premier millénaire avant Jésus Christ
font mention de l’Actinidia qui est décrit comme une plante poussant en sol
humide, avec de longues pousses, de beaux fruits et de belles fleurs.
Dans le livre « Er Ya » (300-200 avant J.C)il est écrit que le fruit
de l’Actinidia est utilisé pour lutter contre la fièvre, et sa sève
comme colle dans la fabrication du papier.
La plante en elle-même était une plante d’ornement donnant de tout petits
fruits.

Entre 1740 et 1757, un jésuite français : le père Chéron d’Incarville fut
le premier européen à collecter les premiers plants de Yang Tao
(littéralement « Pêche du Yang », poussant spontanément dans la forêt
longeant le fleuve Yang-Tsé-Kiang) en Chine Sud - Occidentale.

En 1847, Jules Planchon, botaniste français fit la première description
de la plante sur des spécimens ramenés par Robert Fortune durant son premier
voyage en Chine (entre 1843 et 1845). Il s’agissait de plantes cultivées
en jardins mais aussi de plantes restées à l’état sauvage.
Le botaniste leur donna le nom d’Actinidia Chinensis
(Cf.page 37- Kiwuifruit, science and management by I.J Warrigton and
GC Weston 1990).

Importés au début du siècle en Nouvelle Zélande dans sa forme initiale
de plante d’ornement, les premiers plants arrivèrent à la même époque
en France en 1904 (à Selva Brancolar près de Nice) et en 1920
(au Jardin des Plantes de Paris).

La revue horticole du 16 avril 1941, fait état l'unique plant femelle
étudié au Muséum Nationale d'Histoire Naturelle de Paris fructifia pour
la première fois en 1937 et donna une récolte de 85 kg en octobre 1940.
Les chercheurs mirent alors en évidence ses vertus antiscorbutiques et
sa teneur exceptionnelle en vitamine C mais n'ont pas directement fais part
aux arboriculteurs français de leurs travaux. Les américains commencèrent
à observer cette plante dès 1910. (cf. article : Liane fruitière d’Extrème
orient interessante pour nos cultures et pour l’hygiène alimentaire-La revue
Horticole du 16 avril 1941).

Kiwi,
On l’appelait alors «YANG TAO » ou «MIHOU TAO » en Chine, «GROSEILLE DE CHINE » ou «SOURIS VEGETALE » en France.
Les Néo Zélandais, qui l’appelaient «CHINESE GOOSBERRY » (groseille de Chine) ont développé la culture de l’Actinidia et ont commencé à exporter les premiers fruits en 1952. Leurs premiers clients furent respectivement l’Angleterre et les Etats Unis.

Ces derniers, en pleine guerre froide contre la Russie et la Chine
demandèrent aux néo-zélandais de rebaptiser ce fruit sans consonance
politique. Le nom de «KIWI FRUIT » fut retenu compte tenu de sa
ressemblance (couleur et aspect ) avec l’oiseau, emblème national
de la Nouvelle Zélande. La réussite des vergers néo-zélandais intéressa
rapidement d’autres pays comme les Etats Unis, l’Italie la France
et le Japon pour l’hémisphère Nord, l’Australie et le Chili pour
l’hémisphère Sud.

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